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LITTERATURE

ARTICLE 6

Gazette du sorcier : J.K Rowling, son succès inattendu.

Décembre 2018 - Kenza D.

Plus de 500 millions de ventes. Une reconnaissance mondiale. 21 ans de magie partagée à travers le monde. Voilà ce qu'a engendré la saga Harry Potter tant adorée. Mais qui se cache derrière la création du monde merveilleux de Poudlard ? J.K Rowling n'était pas promue à une si grande réussite, et pourtant...

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Joanne Rowling, romancière britannique a écrit sa première histoire nommée Rabbit à 6 ans. Passionnée de littérature, elle est l'auteure de Harry Potter à l'école des sorciers, Harry Potter et la chambre des secrets, Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban, Harry Potter et la coupe de feu, Harry Potter et l'ordre du Phoenix, Harry Potter et le Prince de sang-mêlé, Harry Potter et les reliques de la mortLes Contes de Beedle le BardeUne place à prendre et enfin plus récemment l'écrivaine a retranscrit Les Animaux Fantastiques.

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Retour sur son parcours scolaire : élève toujours reconnue pour son talent en littérature, elle se voit cependant refuser l'entrée à l'Université d'Oxford et est contrainte d'intégrer son second choix, l'Université d'Exeter. Elle y étudiera le français et passera une année à enseigner à la Sorbonne de Paris. Elle obtient son diplôme final avec des résultats moyens.

 

Quant à sa vie professionnelle, J.K Rowling n'a pas toujours pu exercer sa passion, c'est-à-dire, écrire. Après son diplôme, elle enchaîne petits boulots sur petits boulots (secrétaire...) qui ne la comblent pas. L'absence de satisfaction dans sa vie professionnelle n'a pas entraîné l'arrêt de son d'imagination. L'écrivaine continue d'écrire des fragments d'histoire lorsqu'elle le peut (sur des bouts de papier, des nappes...). Sa pensée débordante commence à créer le monde magique de Harry Potter lors d'un voyage en train dans lequel elle s'imagine les acteurs principaux et l'école des sorciers.

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En ce qui concerne sa vie personnelle, l'artiste n'a pas toujours eu le train de vie attrayant qu'elle connaît aujourd'hui. Issue d'une famille modeste, J.K Rowling a toujours eu le soutien sa maman qui l'encourageait à écrire et réaliser ses rêves. Cette dernière décède d'une sclérose en plaques en 1990 et ne connaîtra donc jamais le succès littéraire de sa fille (qui lui débute en 1997). Suite à cette tragédie, l'auteure décide de s'installer au Portugal et d'exercer le métier d'enseignante. Elle continue évidemment d'écrire son livre en parallèle.

C'est au Portugal qu'elle connaît un amour qui tourne mal. Cet échec sentimental entraîne son retour en Grande-Bretagne. À cette période, la créatrice du monde magique de Harry Potter subit une forte difficulté financière qui la pousse à vivre chez sa soeur avec sa fille. Elle bénéficie d'aides sociales qui sont ses seules sources de revenus. Ces épreuves ne l'empêchent pas de continuer l'écriture de son livre, au contraire, son imagination ne cesse de déborder. L'écriture de Harry Potter avance grâce à son douloureux quotidien.

À la fin de l'écriture du 1er tome, elle savait que sa saga en comporterait 7 et avait déjà écrit le 7ème. L'histoire de Harry Potter était alors déjà définie dans son imagination.

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Poussée par sa soeur, Joanne Rowling envoie le manuscrit de Harry Potter à l'école des sorciers à des éditeurs. Étonnement, son manuscrit est refusé puisque considéré comme trop long. Elle accroche cette lettre de refus dans sa cuisine car cela lui donnait "un point commun avec tous ses auteurs favoris". Suite à ce refus, elle promet de ne pas arrêter de proposer son manuscrit tant que "chaque éditeur ne l'aura pas refusé". Après une année à enchaîner les refus, son script finit par être adopté par l'éditeur Bloomsbury. 

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Le succès a alors lieu petit à petit : commençant par quelques ventes (5000), puis des prix littéraires...

Harry Potter est désormais l'une des sagas les plus vendues au monde. Son succès international est un message de soutien à tous les artistes doutant de leur talent suite aux obstacles qu'ils ont pu rencontrer.

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J.K Rowling est aujourd'hui mariée et a eu 2 autres enfants, elle est désormais la romancière la plus fortunée et ses ventes ne cessent d'augmenter. Elle vit de sa passion et son histoire a permis de rendre ses oeuvres encore plus belles.

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ARTICLE 5

Ron Stillworth, de la curiosité au grand écran

Novembre 2018 - Astrid C.

Un noir. Un policier. Un clan de raciste. Et bah vous savez quoi, c’est là un seul et même personnage. Ce fameux type, c’est Ron Stallworth, un petit flic de Colorado Spring un peu trop curieux et complètement fou.

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A titre de rappel historique, replongeons-nous dans le passé proche des Etats-Unis. Le Ku Klux Klan fait rage dans les rues et terrorise les afro-américains toute la nuit, à l’aide de chapeaux blancs et de croix christique enflammées. Brûler des bus, harceler les familles, éventrer les femmes enceintes, pendre ceux qu’ils croisent sur le même trottoir. Nous savons qu’Halloween est déjà passé, si seulement cela n’était qu’une mauvaise blague.

Un peu plus en détails, le KKK est une organisation criminelle créée en 1865 qui prône la suprématie protestante et dont les membres sont reconnaissables par leurs costumes fantomatiques. Une loi en avril 1971 interdit totalement le Klan, qui renait en 1915 malgré les décrets juridiques, grâce au soutien dissimulé du Président Wilson.

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Maintenant que les bases sont posées, intéressons-nous aux petites annonces qui ont tant éveillé la curiosité de notre cher Ron Stallworth. En 1978, ce policier parvient à infiltrer le-dit Klan et à devenir le bras droit du leader dans sa région, le Colorado.

 

Mon but n’étant pas de vous spoiler, je m’arrête là pour les détails de l’histoire. Appuyons tout de même le suspense et la tenue en haleine dont a fait preuve Ron Stallworth lorsqu’il nous a rédigé son livre. On tourne chacune des pages en retenant notre souffle : sa true-story se lit tel un thriller, avec des moments de doutes, des peurs, et des difficultés.

Nous attendons les parades que doit trouver notre policier préféré pour éviter les rassemblements du Klan en face à face. Aidé par un confrère, blanc mais juif, Flip Zimmerman, Ron vit une aventure qui a bouleversé sa propre vie, mais aussi la vision des lecteurs.

Mais nous ne sommes pas les seuls à nous imprégner de cet innommable récit : 2018, Spike Lee, Festival de Cannes. Le film BLACKkKLANSMAN du réalisateur Spike Lee puise toute son inspiration dans le formidable livre de Ron Stallworth. Un film poignant que Spike Lee agrémente d’une bonne dose d’humour pour faire passer la pilule. Des moqueries sans relâche sur la pseudo-suprématie des Blancs, une bande-son qui reste dans la tête et que l’on se récite à fond dans les oreilles pour ne pas penser aux supplices visibles à l’écran.

 

Parlant de musique, attardons nous sur celle-ci : Mary don't you weep, initialement écrite pour un negro spiritual, et réinterprétée par Prince dans le film. Une chanson inédite, qu'un proche du chanteur a retrouvé dans ses archives. La musique est prévue dans la liste des titres de l'album posthume de l'artiste (décembre 2018). Pour le reste, remercions Terence Blanchart, trompettiste de talent, compositeur des 23 titres originaux de la formidable bande-son. Nous ressortons de la salle pleinement satisfaits : David Duke, considéré comme « l'égérie de la race blanche » est mené en bateau de bout en bout par tout ce qu’il déteste : un Noir et un Juif. 

 

Un bilan ? Si vous n’avez pas eu l’occasion d’aller le voir en salle, plongez-vous dans la biographie à peine romancée de Ron, vous aurez l’impression d’y être.

une extension du trailer officiel sur les airs de la reprise de Prince de Mary don't you weep 

A la croisée des mondes

ARTICLE 4

Player One :

"Etre humain, plus nul, tu meurs ! Les jeux vidéo sont la seule chose qui rendent la vie supportable "

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Avril 2018 - Thomas B.

   Player One, écrit par Ernest Cline et édité en 2011 est un roman dystopique d’anticipation. L’intrigue se déroule en 2044, dans une Amérique bouleversée par les changements climatiques et écologiques ne ressemblant plus beaucoup à celle que nous connaissons aujourd’hui. Les conditions de vie sont misérables, le peuple est malheureux, et le pire reste encore à venir. Face à tout ça, il existe tout de même un havre de paix dans lequel une grande partie des Hommes a choisi de se réfugier : l’OASIS. A l’intérieur de cet espace virtuel, chacun est libre de mener la vie qu’il souhaite, la seule limite étant l’imagination… ou pour certains l’argent.

   La vie du jeune Wade Watts, un étudiant ayant décidé de fuir la réalité pour l’OASIS, bascule le jour où Jimmy Halliday, l’inventeur de cet univers digital, décède, laissant derrière lui un héritage… ainsi qu’une formidable chasse au trésor pour le retrouver. Commence alors une grande aventure qui déterminera le destin du jeune homme, ainsi que celui de l’OASIS tout entier, car une puissante corporation motivée par de viles intentions cherchera aussi à s’en emparer…

   Dès sa sortie, Player One est tout de suite devenu une référence au sein de la culture geek, et ce n’est pas pour rien ! En effet, l’auteur multiplie les références à la culture populaire des années 80, que ce soit au travers de la musique, des films, ou des jeux vidéo, tout y passe ! Ainsi, il est fort probable que vous puissiez y lire des passages à propos de Pac-Man ou encore Ultraman pour les plus connaisseurs. Malheureusement, il serait dommage de penser que le roman ne soit qu’une énième œuvre de fan-service, simplement destinée à ravir les amoureux de cette époque. A travers cet univers, l’auteur cherche à raconter une histoire, ainsi qu’à délivrer des messages. De nombreux thèmes sont abordés tout au long du récit tels que l’écologie, l’inaptitude à s’intégrer socialement ou encore la frontière entre le virtuel et le réel s’amincissant toujours plus. Il s’agit aussi de l’évolution de Wade, qui va peu à peu apprendre à avoir confiance en lui et à pouvoir compter sur ses amis.

   Au niveau de l’écriture, celle-ci est assez classique mais plutôt efficace. On remarquera tout de même un certain déséquilibre au niveau du rythme, avec les soixante premières pages remplies de descriptions plutôt poussives, avant que le récit ne prenne enfin de l’ampleur et nous happe entièrement à l’intérieur de cet univers. On regrettera aussi un faible développement des personnages, hormis le personnage principal, qui auraient gagné à avoir un peu plus de profondeur afin que l’on puisse mieux s’attacher à eux.

   Pour conclure, Player One est une lecture que je recommande fortement aux amateurs de science-fiction ainsi qu’aux fans de culture geek. Si vous n’êtes pas du genre littéraire, vous pouvez sinon vous rabattre sur l’adaptation cinématographique réalisée par Steven Spielberg !

   PS : Fait amusant, Ernest Cline a fait certaines références à Spielberg dans son roman. Celui-ci adaptera donc une œuvre faisant référence à ses œuvres :o   (Spielberg-ception ?)

ARTICLE 3

A la croisée des mondes :

"L'univers est rempli d'intentions. Tout ce qui se produit a un but."

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Février 2018 - Thomas B.

    A la croisée des mondes, de Philip Pullman, est une trilogie s’inscrivant dans le genre de la fantasy et dont le premier tome « Les Royaumes du Nord » est sorti en 1995. Celui-ci nous raconte tout d’abord l’aventure épique de Lyra, une jeune orpheline de 11 ans, partie à la recherche de son oncle Lord Asriel ayant été capturé puis retenu prisonnier dans une forteresse quelque part dans le Nord. Elle sera accompagnée tout au long de son périple par une galerie de personnages tous plus charismatiques les uns que les autres, ainsi que par Pantalaimon, le daemon auquel elle est liée, et de l’aléthiomètre, un mystérieux « mesureur de vérité ». L’intrigue se déroule dans un monde alternatif dans lequel chaque humain se retrouve lié à sa naissance à un daemon, une créature pouvant prendre la forme de n’importe quel animal et avec laquelle l’humain vivra jusqu’à sa mort. En effet, un lien invisible unit les deux être et les empêche de se séparer sur une trop grande distance sous peine de souffrances indescriptibles. Dans cet univers existent également les sorcières ou encore les ours en armures.

                                                                 Cependant, dès la fin du premier tome, on commence à comprendre que l’ambition de  l’auteur va bien au-delà de ce simple périple vers le nord. Sans rentrer dans les détails, celui-ci introduit assez rapidement des notions telles que la Poussière, une particule propre à l’univers qu’il a crée et qui se retrouve au centre de l’intrigue sans que l’on comprenne réellement son utilité. L’écrivain n’hésite pas non plus à lorgner du côté de la religion et des questions métaphysiques, apportant une réelle réflexion sur le sujet, sans pour autant perdre le lecteur, peu importe son âge. Enfin, la pierre angulaire de toute son œuvre repose sur la dernière notion qu’il cherche à nous raconter, la plus importante, celle des univers parallèles. SI vous souhaitez en savoir plus, je ne peux que vous conseiller de foncer lire cette trilogie !

   La plume de l’auteur est fluide et addictive, on cherche toujours à savoir ce qu’il va se passer ensuite. Les explications de certaines notions savent être complexes tout en restant compréhensibles. On pourra peut-être déplorer un manque de description physique des personnages mais cela permet de se concentrer davantage sur l’histoire sans se perdre sous un flot de détails. L’héroïne de l’histoire, Lyra, est réellement attachante et crédible malgré son jeune âge. Avec son caractère bien trempé et ses mensonges qui n’en finissent plus, elle saura s’extirper des situations les plus désespérées la plupart du temps, même si ce ne sera pas toujours le cas.

   Pour conclure, A la croisée des mondes est une saga épique qui mérite clairement sa place dans la catégorie des œuvres cultes, que ce soit pour son histoire complexe, ses personnages inoubliables ou tout simplement pour son univers original. Un immanquable !

ARTICLE 2

« Le mai le joli mai en barque sur le Rhin »

Apollinaire et le conte des Rhénanes.

Janvier 2018 - Agathe R.

Voyage, voyage…  

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Qui donc n’aime pas s’évader, s’envoler pour l’inconnu ou bien embarquer pour une destination rêvée en passe de devenir réalité ?

J’imagine que pour nous autres étudiants de l’EDHEC, voyager est une constituante intégrante de nos études, que ce soit de par nos origines variées, toutes réunies au sein de l’école, ou pour poursuivre notre programme à l’international. Mais pour voyager, pas besoin d’une voiture, ou d’un billet de train, d’avion. Il suffit parfois de quelques lignes.

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Quelques lignes qui peuvent alors nous transporter aux quatre coins du monde, en Orient comme en Alaska, ou alors dans de nouvelles galaxies, dans des univers nouveaux et encore inexplorés. Mais qu’en est-il des mondes oniriques, de ces entre-deux, partagés entre réalité et songe mais qui jamais ne semble se définir vraiment ? Ces moments d’égarement, de flottement, ces moments d’une infinie légèreté et sérénité pourtant si fragile et sensible ?

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Aujourd’hui je veux écrire à propos, non pas des voyageurs, racontant leurs exploits après avoir terminé leurs périples, mais à propos des conteurs, de ceux qui par leur verve et leur verbe nous emmènent au loin, dans ces fameuses contrées si envoûtantes et qui nous captivent à chaque phrase, à chaque mot. Je veux parler d’un rêveur en particulier : Guillaume Apollinaire.

Guillaume Apollinaire est auteur voyageur : né à Rome, élevé en France puis installé un an en Allemagne avant de revenir en France pour s’engager dans l’armée, il a vu le monde et chacun de ses voyages lui a servi d’inspiration pour son œuvre. La période qui m’intéresse aujourd’hui est celle qu’il a passé en Allemagne, de 1901 à 1902, lui inspirant les Rhénanes, publiées en 1913 au sein du recueil Alcools.

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Apollinaire est aussi un éternel amoureux des femmes. Qu’elles soient figures de séduction telle la Loreley, d’affection comme la madone de Rhénane d’Automne ou bien figures mythologiques, magiques tel dans Nuit Rhénane avec ces « sept femmes [aux] cheveux verts ». Malheureusement, aussi beau soit-il, l’amour souvent se dérobe à lui et Apollinaire alors se réfugie dans la boisson, oubliant là son chagrin, et enivré, un autre univers lui ouvre alors ses portes, un monde magique, surréel qui à la fois l’effraie et l’envoûte.

Guillaume Apollinaire

« Mon verre s’est brisé comme un éclat de rire »

Nuit Rhénane

Nous emmenant avec lui dans son périple, Apollinaire tente sur son chemin de guérir son cœur meurtri, comme en témoigne son poème Mai, mois du renouveau. Néanmoins, la douleur demeure et où qu’il aille, cet amour impossible se rappelle à ses yeux, apparaissant même à travers la nature renaissante. Dans cet univers presque onirique et pourtant si réel, les femmes devenues sorcières ou magiciennes suscitent l’admiration, l’amour même mais elles sont aussi mortelles. La Loreley ne fait-elle pas  « mourir d’amour tous les hommes à la ronde » ?

Les Rhénanes se révèlent être un voyage dont chaque poème est une nouvelle étape. C’est un voyage dans le réel, l’irréel, le surréel mais aussi un voyage intérieur, pour se redécouvrir et se reconstruire, qui que l’on soit. On y découvre aussi tout le talent d’Apollinaire (pas de ponctuation ? Pas de problème, rien de mieux pour ajouter à la fluidité de ses textes !), figure de proue du symbolisme (comment ne pas remarquer tous les symboles qu’il évoque, que ce soit les figures religieuses, l’importance de fête comme la Toussaint ou l’attention portée aux pétales de fleurs, devenus souvenirs d’un amour disparu ?) mais aussi précurseur du surréalisme. Quel plaisir que de se laisser aller, de céder à la déréliction le temps d’une lecture ! Porté par notre fidèle auteur, devenu guide et batelier tel le mythologique Charon, on est au fil de ce récit à la fois touché, ému et confus face à ce monde qui se dérobe, ces femmes qui nous enchantent et nos émotions se mélangent, s’égarent et se dévoilent, le cœur s’emballe, l’imagination se libère.

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Un voyage ne saurait simplement être conté, il doit être vécu pour en prendre la complète mesure. C’est pourquoi, si votre âme de rêveur et de voyageur a été séduite, je vous invite dès maintenant à vous rendre sur Wikisource (lien disponible ci-dessous) où l’ensemble du recueil Alcools est disponible et bienvenu à bord, en route pour le monde fantastique d’Apollinaire et des Rhénanes !

Apollinaire

ARTICLE 1

Six of Crows :

« On ne gagne pas en jouant une seule partie à la fois »

Novembre 2017 - Thomas B.

Six of Crows est une saga littéraire fantastique constituée de deux tomes et écrite par Leigh Bardugo. Celle-ci prend place dans le même univers que « The Grisha Trilogy », autre saga du même auteur. L’histoire se déroule majoritairement à Ketterdam, une cité réputée en grande partie pour son commerce et ses industries. Nous suivons donc Kaz Brekker, l’un des plus grands escrocs de la ville, également fin stratège mais aussi un homme rongé par la vengeance à ses heures perdues. Membre des Dregs, l’un des nombreux clans de malfaiteurs peuplant Ketterdam, celui-ci voit sa vie basculer lorsqu’on lui propose de s’infiltrer dans le Palais des Glaces, la prison la mieux gardée au monde, en échange d’une somme d’argent astronomique. S’il veut réussir cette mission suicide, Kaz n’aura alors pas d’autre choix que de former une équipe, les Six of Crows.

Dès le début du premier tome, l’auteur nous immerge immédiatement dans cet univers qui m’était totalement inconnu. Les personnages utilisent un vocabulaire propre à leur monde et qui n’est la plupart du temps pas expliqué. Cet effet peut être à double tranchant, causant la sensation d’être un peu perdu en commençant la lecture mais aussi de rendre le tout beaucoup plus crédible et vivant. Car en effet, cet univers est riche et l’auteur le connaît sur le bout des doigts. Une multitude de détails nous sont donnés quant aux lieux et aux différents habitants, comme si chacun avait une histoire. De plus, le style d’écriture est à la fois fluide et dense, accessible et addictif à lire mais aussi riche en informations. On est sans cesse happé dans l’intrigue et dans ce monde, on veut toujours en savoir plus, et ce, notamment grâce aux personnages principaux qui portent l’histoire à bras levés et lui donnent presque tout son sel !        

Leigh Bardugo, auteure de "The Grisha Trilogy" et "Six of Crows"

Au nombre de six, (Six of Crows lol) les membres de l’équipe sont tous attachants mais aussi tous crédibles. Provenant d’horizons différents et ayant pour la plupart des croyances et religions totalement opposées, la cohabitation ne sera pas des plus facile et de nombreuses disputes éclateront au sein du groupe. Ainsi, nous suivrons au long de ces deux tomes Kaz, le chef du groupe, Jesper, l’as de la gâchette accro aux jeux d’argent, Nina, une « Grisha » aux pouvoirs surpuissants, Matthias, un soldat « Fjerdan » respectant plus que tout les traditions de son pays, Inej, espionne aux capacités d’infiltration impressionnantes et enfin Wylan, jeune expert en démolition mais également fugueur des quartiers riches de Ketterdam. Chacun d’entre eux a son histoire propre mais également ses motivations pour faire partie de l’équipe. Le récit alternant leurs points de vue, nous apprenons à mieux les connaître et ainsi à mieux les aimer (difficile pour moi de vous parler plus en détail des personnages sans spoiler).     

Au final, Six of Crows est pour moi un coup de cœur. Je suis tombé amoureux des personnages et de leur monde. J’aurais aimé en savoir plus sur celui-ci, deux tomes c’est court (même s’ils font 650 pages chacun), mais il reste toujours la possibilité de se pencher sur The Grisha Trilogy pour les plus férus. Si vous aimez le fantastique et les batailles stratégiques où chaque coup se calcule dix tours à l’avance, je ne peux que vous conseiller de foncer, vous adorerez !

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